Critique : A la poursuite de demain, de Brad Bird

Ne vous fiez pas à son titre digne d’une publicité des années 80. A la poursuite de demain (Tomorrowland en VO), de Brad Brid, est un vrai film d’aventure old school. Au menu, on trouve une héroïne naïve et courageuse, un inventeur de génie, des méchants robots et un voyage dans un monde parallèle… Les influences vont de Retour vers le futur à Men in black en passant par Explorers. Pas mal pour un long métrage dont le point de départ était une adaptation d’une attraction des parcs Disney.
Mais Disney a eu la bonne idée de confier ce projet un peu fou à deux créateurs de génie : Brad Bird et Damon Lindelof. Le premier qui officie en tant que réalisateur et scénariste nous vient du monde de l’animation puisqu’on lui doit le désormais culte Les Indestructibles de Pixar. En 2011, il nous avait ébloui en redonnant ses lettres de noblesse à la saga Mission Impossible en signant un quatrième épisode virtuose. Damon Lindelof (Lost, The Leftover, Prometheus), spécialiste des univers mystérieux, s’est lui afféré du côté du scénario. La collaboration de ces deux-là s’est révélée fructueuse puisque A la poursuite de demain est un film original qui assume avec bonne humeur son manque total de cynisme.
Le film de Brad Bird se moque même gentiment de notre société complètement anxiogène et des divertissements apocalyptiques qui se multiplient à Hollywood. Le cinéaste et le scénariste tentent en quelque sorte de revenir à ce qui faisait l’essence des divertissements d’autrefois. Bref de réinjecter un peu de magie dans un monde qui semble aujourd’hui complètement désabusé. Bien vu. Surtout que le long métrage évite de se prendre trop au sérieux.
George Clooney prend un malin plaisir à incarner cet inventeur fou qui a conservé son âme d’enfant. Et la jeune Brittany Robertson (Cake) nous séduit en jouant les girls next door. Ça fait du bien de voir autre chose que des mannequins et des bimbos dans une grosse production.
Seul petit regret, il en faut bien un, A la poursuite de demain n’a pas d’autres ambitions que d’être un pur divertissement familial. A Lost in Universes, on aurait rien eu contre le rajout d’une ou deux thématiques plus adultes. Mais j’arrête là sinon je vais être taxée de cynisme…
Marianne
Laisser un commentaire