Les meilleurs films de 2013

2014 est là. Mystérieuse, pleine de promesses. Mais avant de se tourner vers demain, comme au début de l’année dernière, un petit bilan annuel s’impose. Sur le papier 2013 était scintillante, remplie de films que Lost in Universes attendait avec impatience. On ne va pas vous mentir, beaucoup n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. Tout simplement car si les univers graphiques sont le plus souvent splendides, les scénarios suivent rarement. Trop classique, trop caricatural, avec des personnages qui ont du mal à exister…
Rassurez-vous, en 2013 il y a tout de même eu des révélations, des bonnes surprises et des spectacles qui valaient le coup. Retrouvez les coups de coeur de la rédaction dans un double classement… totalement subjectif !
Classement Marianne
1/ Gravity d’Alfonso Cuarón
Parce que Alfonso Cuarón a réinventé la notion même d’expérience cinématographique, d’un point de vu sensoriel et émotionnel.
2/ Mud de Jeff Nichols
Parce que le Mississippi est le décor parfait, parce que la mélancolie de la fin de l’enfance se marie avec l’amère réalité économique et parce que tous les détails comptent dans ce conte initiatique raconté à hauteur d’adolescent.
3/ La Vie d’Adèle-Chapitres 1 & 2 d’Abdellatif Kechiche
Parce que jamais passion à l’écran n’aura été filmée de manière plus viscérale, parce que dans chaque plan Kechiche tente de capter la vie jusqu’à nous user et parce que Adèle Exarchopoulos est sublime.
4/Lincoln de Steven Spielberg
Parce que Spielberg transforme un combat pour les droits humains en huis clos politique théâtral. Passionnant comme une partie d’échec.
5/ Electrick Children de Rebecca Thomas
Parce que le rock revêt une dimension mystique, parce que les premiers émois amoureux sont universels et parce que la liberté et la foi ne sont pas si incompatibles.
6/ The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance
Parce que les fils héritent des fardeaux paternels, parce que Ryan Gosling y affiche une stature de dieu grec et Bradley Cooper y casse son image de gentil garçon et parce que Derek Cianfrance prend un malin plaisir à défier les lois classiques de la narration.
7/Happiness Therapy de David O. Russel
Parce que les marginaux font toujours de parfaits héros de cinéma, parce que Jennifer Lawrence est lumineuse et pour sa bande son électrisante.
8/Cloud Atlas de Andy et Lana Wachowski
Parce que cette histoire de destins croisés est certainement le film le plus ambitieux de l’année.
9/ Inside Llewin Davis de Joel et Ethan Coen
Parce que la lumière veloutée de Bruno Delbonnel est magique, parce que Oscar Isaac a une voix envoutante et parce que le destin est décidément implacable.
10/The Wolf of Wall Street, de Martin Scorsese
Parce que ce trip sous acide de trois heures est aussi hallucinatoire qu’édifiant sur la vacuité de ceux qui glorifient le dieu dollar.
Les autres images qui ne me quitteront pas : Mia Wasikowska en Alice in Wonderland, perverse dans Stoker, les fêtes baroques de Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann, le regard de Katniss (Jennifer Lawrence) à la fin d’Hunger Games, l’embrasement, les tatouages d’Elise dans Alabama Monroe, les pas chassés dans les rues de New York de Frances Ha de Noah Baumbach, l’univers mi-western mi-cauchemar d’Only God Forgives, les inventions de Boris Vian qui prennent vie dans l’Ecume des jours de Michel Gondry et la dualité hors normes de Guillaume Gallienne dans les Garçons et Guillaume à table !
Classement Laurence
1/Only God Forgives, de Nicolas Winding Refn
Parce que cette symphonie en rouge est la plus audacieuse dissection des démons humains jamais filmée.
2/Mud, de Jeff Nichols
Parce que ce film d’aventure et d’amitié est invincible comme un grand fleuve.
3/Upside Down, de Juan Solanas
Parce que ce long-métrage est trop poétique, trop magique et trop romantique.
4/Pacific Rim, de Guillermo Del Toro
Parce que, même si j’ai été déçue par le scénario, l’univers du génial Mexicain m’a fait craquer.
5/Electrick Children, de Rebecca Thomas
Parce que c’est émouvant, parce que c’est retournant et parce que c’est étonnant.
6/Rush, de Ron Howard
Parce que son rythme infernal arrache le masque de la tragédie humaine.
7/Cartel, de Ridley Scott
Parce que les monologues méditatifs de Cormac McCarthy me touchent autant que les silences de son énigmatique personnage dans No Country For Old Men des frères Coen.
8/Jimmy P. ou la thérapie d’un indien des plaines, d’Arnaud Despleschin
Parce que c’était un pari gonflé (et réussi) de relater cette thérapie tout en s’en servant pour dessiner un portrait de l’Amérique d’après-guerre.
9/Perfect Mothers, d’Anne Fontaine
Parce que son pitch scandaleux est magnifié par Anne Fontaine en une sublime mythologie.
10/ Le Hobbit – La Désolation de Smaug, de Peter Jackson
Parce que ce nouvel épisode renoue avec le grand Peter Jackson du Seigneur des anneaux. C’est juste un pur moment de bonheur sans fausse note.
Les autres images qui ne me quitteront pas : la planète rouge de Star Trek – Into Darkness, l’ambiance très Alice au Pays des merveilles de Stoker, le rayonnement de Ryan Gosling dans The Place Beyond the Pines, l’abominable bestiole de The Bay, les terrifiants cannibales de Cloud Atlas, la fabuleuse maison dans les nuages de Oblivion, l’inquiétante étrangeté de l’Inconnu du lac et la géniale dinguerie générale de 7 Psychopathes, de Django Unchained et de Shérif Jackson.
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